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17 mai 2014 6 17 /05 /mai /2014 21:56

http://www.libertyland.tv/image/ebooks/8198_film_rc.jpgL’art de la méditation, c’est exactement comme rechercher des recettes pour sujets allergiques au blé : on est persuadé qu’on n’en arrivera jamais là. Et puis, bing ! Le bouquin t’arrive tout droit dans les mains et par un magnifique jeudi de grève : c’est ton petit enfant intérieur qui se marre, les doigts de pied en éventails.

 

C’est donc ça la vie, la mort, le sens que l’on y met, les vagues, l’impermanence des choses, la position du lotus… Matthieu Ricard, te rend ivre  (sic !) de plénitude. Les livres tombent toujours à pic (comme l’homme). Ils s’approchent tout doucement à pas de velours, jusqu’à devenir incontournables. Mieux, ils se croisent sans préméditation.

 

Explication de texte. (Une de plus)

 

http://pochetroc.fr/images/louisa-may-alcott/les-quatre-filles-du-docteur-march/2253025690/XY240.jpg

Pour des raisons diverses et variées : tu lis Les quatre filles du Docteur March (dans l'édition ci-contre). Récit que tu n’as jamais lu auparavant. Tu te souviens avoir vu des dessins animés insipides et grotesques avec des nunuches démunies qui rêvaient au prince charmant, celui-là même qui viendrait les sauver de la pauvreté voire d’elles-mêmes. La faute à l’adaptation au final si tu n’as pas découvert le roman plus tôt ! Mais comme il n’est jamais trop tard sauf à être mort (Lesson 1 : la vie est une richesse dont il faut profiter à chaque instant), tu rattrapes le coup. Certes la religion est omniprésente mais ton libre arbitre te permet d’en faire une autre lecture (vu que tu as l’audace de ne plus avoir 10 ans !). Après tout, pourquoi ne pas en retenir que l’on est tous perfectible, modelable, que la volonté est un trait de caractère qui se cultive et qu’abandonner la partie avant même d’avoir tenté d’y participer est… dommage !

M.Ricard, quelques dentelles en moins, tient le même discours ! Et va plus loin, bien évidemment. A bien des égards, j’ai pensé à Jacques Salomé que je n’ai pas relu (et ne compte pas relire) dans la responsabilité que chacun a dans sa relation à l’autre (l’image de la corde tenue de part et d’autre par chacun des intervenants dans sa relation à autrui est parlante) à ceci près qu’il faut l’étendre au monde. L’autre est multiple. L’autre, c’est celui que je croise en promenant le chien (exemple). L’autre, c’est celui que l’on n’a pas le droit de désespérer (en littérature de jeunesse). C’est ton bout du monde, que tu ne peux pas désespérer (dans la vraie vie).

On peut. Y voir du folklore.

On peut aussi imaginer deux secondes que l’on est responsable de ce que l’on transmet. Propager de mauvaises ondes, qui dans un effet boule de neige viendront grossir les rangs de la souffrance. On peut aussi, et c’est un choix plein, entier, décider de donner. Un sourire. Une parole encourageante. Poser la main sur l’épaule. Et roule ma poule !

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20 juin 2013 4 20 /06 /juin /2013 21:10

http://myboox.f6m.fr/images/livres/reference/0001/10/une-famille-aux-petits-oignons-jean-philippe-arrou-vignod-9782070622658.gifSi la nostalgie opère ?

Lire un Petit Nicolas.

Attendre 30 ans minimum.

Prier pour que quelqu’un se dévoue à écrire, depuis son regard d’enfant, des bêtises à la logique implacablement infantile.

Lire ce roman avec  le petit enfant recroquevillé que l’on a planqué en soi derrière la grosse bagnole et le costume trois pièces.

Garder ce sourire là jusque dans son sommeil et ralentir ra-len-tir la lecture pour  préserver ce moment magique.

 

Jean : MERCI ! (et embrasse Dagobert pour moi J))

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20 juin 2012 3 20 /06 /juin /2012 20:51

http://www.laprocure.com/cache/couvertures/9782081277922.jpgLe petit vieux des Batignolles est un roman policier bref et efficace.

Retrouvé assassiné, le vieux Pigoreau laisse comme seul indice le nom de son neveu tracé à même le sol et de son propre sang. Tiens tiens, s'appelerait pas Omar des fois ?

 

Ben non !

L'émile Gaboriau, c'est en 1876 qu'il écrit son histoire. On dit depuis que Simenon travaille sur la même structure. Probable.

Evidemment, je ne révélerai pas le fin mot de l'enquête.

A défaut je peux toujours raconter un épisode de Dc House ou Mireille l'abeille.

Mais je ne suis pas certaine du résultat. Et je ne fais pas de SAV.

 

 

 

Un roman qui se lit très vite donc, bien qu'à consommer avec modération.

Car c'est toujours par la femme (trop belle pour être honnête) que tout arrive... le pire s'entend.

C'est convenu.

 

Je n'ai pas vu le téléfilm de Claude Chabrol.

 

Une lecture cursive avec analyse filmique de l'adaptation, c'est sûrement ce qu'il y a de mieux à en faire.

 

Oui, c'est ça.

Faites donc ça !

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16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 13:55

S'il existe un pendant à une littérature toute masculine et bourrée de testostérone ?
Bien sûr !
Il y a Lucia Etxebarria.

Le sexe et la drogue ne sont pas le monopole de quelques sniffers de coke sur capot. Chez Lucia, la drogue danse la gigue avec l'alcool et le sexe fait feu de tout bois. C'est du moins la première lecture que l'on peut en faire (celle de la 4e de couv en somme... pour attirer le chaland). Les univers glauques et désespérants, ceux d'un monde sans illusion, se prennent les pieds dans le tapis de personnages tout aussi paumés. Ce n'est pas tout et encore heureux sans quoi autant lire la Voix du Nord.

Alors à ceux qui envisagent cette romancière espagnole comme une nouvelle égérie de la Chick-litt, je leur dis tout de go, qu'ils aillent plutôt relire Le journal de Bridget Jones ou je ne quel roman ahurissant d'assoiffées compulsives du shopping, parce qu'il n'en est rien.

Premier échantillon

http://ecx.images-amazon.com/images/I/51e6b-wrwwL._SL500_AA300_.jpgUn miracle en équilibre

  Ce roman est un long témoignage d'une mère à sa fille, écrit sur un ton au moins aussi badin qu'il est lourd, et qui donne à voir l'autoportrait (?) de l'auteure : un avant la conception de l'enfant comme une longue maturation sous forme d'errements. La naissance du bébé sonne le glas d'une vie pleine de dépendances, invitant à une forme de résurrection... vu de loin, c'est beau comme un conte de fées à la Parents magazine. Vu de près... c'est un peu plus complexe (et plus intéressant aussi).

http://ecx.images-amazon.com/images/I/414TA89X4CL._SL500_AA300_.jpgBeatriz et les corps célestes

  Quant à celui-là, ce n'est pas une fille facile. Il est l'un de ces romans dont on dit qu'il faut apprivoiser les premières pages. Il ne m'a pas donné ce mal et je lui en sais gré ! Mais dans une structure qui promène le lecteur entre Madrid et Edimbourg, entre passé et présent, s'opère une lente mutation amoureuse pour Beatriz qui ne laisse que peu de place à la légèreté. Eprise tour à tour ou parallèlement de Monica, Cat et Raph, Beatriz se heurte en réalité à sa propre solitude, sur fond de came. Et si je devais n'en retenir qu'une phrase (pour emmener sur une île déserte par exemple), cela ne pourrait-être que celle-là :
« Il n’est pas de pire solitude que celle que l’on partage. »

Résultat

Lucia donne à lire des romans qui pèsent. Les dépendances, le fait de jouer de soi comme de quantité négligeable sont autant de gâchis qui (me) sont intolérables. Mais si j'accroche, c'est parce qu'au fin fond de cette solitude intersidérale, déclinée dans toutes les teintes, qui se veut à la fois, tenant et aboutissant, arrive de nulle part (mais sans cape) et comme une part inédite d'un droit à une autre vie, L'ESPOIR ! Le tout selon un point de vue bien négocié entre la part de féminin et de masculin propre à l'auteure et propre à tout un chacun.
Alors ?
Je m'en vais tout droit en lire un troisième !

 

Etxebarria, Lucia. Beatriz et les corps célestes. 10/18. (7,69 euros)

Etxebarria, lucia. Un miracle en équilibre. 10/18. (7,69 euros)

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4 juin 2012 1 04 /06 /juin /2012 21:09

http://9f.img.v4.skyrock.net/9f5/b0uquins/pics/418149893_small.jpgIl faut parfois aborder les choses dans l’ordre, pour donner de l’ordre aux choses, juste parce que c’est le seul moyen d’appréhender le réel. Un réel sans queue ni tête.

Ce que je veux dire ?
Que les lectures s’imbriquent souvent dans le réel et inversement, selon la loi bien connue du Tetris. Et qu’au final, tout s’additionne pour donner à réfléchir en venant heurter la petite vie en ligne droite que l’on a / croit avoir / pour laquelle on n’est pas tout à fait dupe cependant (et c’est pour cela que l’on se ment et dans le fond, on fait bien. Sinon ochan et carrouf resteraient les bras pleins de leurs lots de 6 pour le prix de 12 qui nous force doucettement à faire des réserves d'asperges, entre autres).

Je sais, je sais, tout ce que j’écris là n’a aucun sens... pour celui qui attend quelque chose de précis. Bah... je m'en fiche pas mal. De toute façon, n'arrive jamais que ce qui doit advenir, la quinzième éventualité des quatorze que l'on a envisagé.

Pouf pouf (j'efface je recommence).

Cette semaine j’ai lu : Le voile noir d’Anny Duperey.
Ce livre est bien plus lourd que n’importe quel autre livre du même format, même nombre de pages.
C’est un fait.

On ne peut rien contre les faits.

Là dedans se cache la biographie de la comédienne, dans un succession de titres et de photographies familiales. En un résumé plus que court, je dirai : Anny perd ses parents à l’âge de 8 ans suite à un accident domestique (asphyxie au monoxyde de carbone).

A 8 ans, elle oublie tout. Se mure dans une forme d’insensibilité, sans larme, sans cri.
Elle oublie l’avant pour se jeter à corps perdu dans l’après. Seul moyen de survivre, de résister. De continuer.

Ce livre est un une plaie béante.
Qui ne se referme pas.

Qui évoque la mort, le vide, l'absence, l'oubli... qui dit mieux ? La solitude.


Etre enfant et se retrouver orphelin. Voilà de quoi parle ce roman.

Etre parent et se retrouver délesté d’un enfant.
Voilà où se fait l’articulation avec le mon réel.
J’apprends ces derniers jours le décès -pas dans l’ordre des choses- d’une femme, qui restera pour moi et à tout jamais une adolescente. Parce que les gens que l'on ne voit plus ont cette faculté de rester tel qu'on les a laissés, ici en l'occurrence, dans la cour d'un collège. Alors certes, cela n'a rien à voir avec la romancière, mais elle est là aussi, la magie du livre.

A faire écho.
Juste à l'essentiel.
Juste à l'essentiel et à on moment donné.

Et de remettre à sa place, tout ce qui doit l'être.

Je souhaite à A.H. d'être enfin en paix.
Et à sa famille, beaucoup de douceur.

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25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 19:00

http://storage.canalblog.com/60/82/633376/75230891.jpgC'était couru d'avance !

Qu'une mémère à chat écrivain (si vous permettez) séduise une mémère à chat lectrice (je permets). Le statut de mémère à chat étant une mention copyright qui se porte comme la Légion d'honneur, sur le vêtement (et nécessite bien souvent l'emploi d'une brosse adhésive).

 

Tout avait commencé un jeudi soir, à 20h35.

François Busnel avait débarqué dans mon salon (pour une fois qu'il n'était pas parti avec sa chemisette bleue aux Etats-Unis), flanqué de tous un tas de gens bien (dont j'ai tout oublié) et de Barbara Constantine.

 

Après, je ne sais pas ce qui a joué ?

Le moelleux de mon canapé, les mots de Barbara, l'arôme de la tisane... le tout ? Ou juste ?

Les titres !

Allumer le chat !

A Mélie sans mélo !

Et puis Paulette...

Souvent on parle de l'incipit d'un roman, comme d'une étape décisive. Le lecteur sera captif ou ne sera pas. Et bien, gros scoop, ça se joue parfois au niveau du titre !

 

Et puis que dire de Tom ?

C'est un petit homme.

De 11 ans. Dont la mère qui n'a pas 25 ans, rêve de sorties, du grand amour, de considération (la considération étant inversement proportionnel à la taille des bonnets) ou encore de terminer ses devoirs et de devenir infirmière.

Pas facile ! De vivre avec un petit Tom, dans un mobile home à la merci de tout et de rien. Parfois juste de sa faim.

 

Le sujet du roman aurait pu le rendre glauque.

Cela aurait pu être le genre peinture sociale, indélébile. Mais il n'en est rien. Parce que les personnages s'y dessinent avec tendresse, que l'on y trouve de tout et que l'on peut se servir à volonté : femme, homme, enfant, personne âgée, ex-détenu devenu croque-mort, chat érudit et vieille minette, chien, mondains... et plus encore... l'idée que tout peut s'arranger.

Même si c'est pas facile et même si on n'en est pas à une contradiction près.

 

Alors quand je pense...

à mes tentatives irraisonnées de lire Chuck Palahniuk, dont le fond de commerce ressemble à un coup de poing qui te coupe le souffle et tout cela en vertu de l'illumination d'un quart de seconde qui te tombera dessus avant que tu ne t'écroules, je ne regrette rien. Aucune révélation ne sort de la douleur. Si ce n'est la douleur elle-même.

 

Par contre, voir la poésie, même quand elle se planque, est un vrai choix.

Humain.

Auquel se tenir demande longue haleine.

 

A lire donc :

Constantine, Barbara. Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom. Calmann-lévy. 15,50 euros

(publié en édition pour grands, et pour moins grands au Livre de Poche jeunesse)

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13 mai 2012 7 13 /05 /mai /2012 21:07

http://www.bayard-editions.com/var/bayard/storage/images/editions-bayard/jeunesse/litterature/des-12-ans/hors-collection/autre-moitie-de-moi-meme-l/23404082-1-fre-FR/AUTRE-MOITIE-DE-MOI-MEME-L_ouvrage_large.jpgQuand un livre te laisse émue, tu te dis que c’est parce que tu es entrée en résonance avec lui. Tu n’es pourtant ni une guitare, ni une caisse claire. Mais s’il y a bien un truc que tu sais, c’est que le ton juste, le parler vrai, la sincérité, font toujours mouche. Alors ça te fait réfléchir. Il y a des Chloé Delaume qui n’en sorte pas (de leur autofiction et d’ailleurs tu te demandes ce qu’elle va bien pouvoir encore écrire vu qu’il y a bel et bien un espace temps décalé entre le vécu et l’écriture) et d’autres qui rechignent à parler d’eux sans se planquer derrière des personnages : Anne-Laure Bondoux.

 

Tu avais déjà  été sensible à l’un de ses romans : Le temps des miracles (http://annie.maisonneuve.over-blog.com/article-le-temps-des-miracles-99595768.html ). L'autre moitié de moi-même est différent.

 

Mais où est passée Mirza l’enfant ?

Très personnel. Il traite de la créativité comme une petite chose sensible, soumise aux aléas de l’existence, aussi capricieuse qu’une libido, comprendre, ça va, ça vient et avoir prise là-dessus relève bien plus souvent du jeu du chat et de la souris que du théorème de Pythagore (ou de tout autre théorème d'ailleurs).

 

C’est aussi un roman qui interroge sur la mémoire du corps. Et notamment, comment des secrets de famille, dont l’écrivain ignore tout, peuvent venir heurter l’existence ? Si le roman débute sur un accident fictif (Anne – Laure Bondoux pense avoir renverser un enfant avec sa voiture), il débouche sur l’enfant réel qu’elle était, victime d’angoisse d’abandon, ce qu’elle ne s’explique pas, de prime abord.

 

Et si la fin est plutôt heureuse, elle l’est d’autant plus qu’elle s’ouvre sur un possible : retrouver un autre enfant, réellement abandonné celui-là, par le truchement de ce livre, peut-être ? Par le truchement d’autres livres, sûrement !

 

Quand un livre te laisse émue, tu le recommandes.

 

Priorité toutefois aux artistes en panne, aux adultes qui ont perdu leur enfant intérieur, à ceux qui se battent avec leur angoisse d’abandon et à tous ceux qui ont envie d’authenticité !

 

Bondoux, Anne-Laure. L’autre moitié de moi-même, éd. Bayard. 14,50 euros

http://www.bondoux.net/

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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 14:18

La nouvelle est un genre mineur dont seule Annie Saumont a su tirer profit. Même si personnellement, je n’ai pas dépassé la 54ième page du (le) tapis du salon. C’est un fait. La nouvelle, donc est une marque de distributeur, là où le roman tape dans la marque point barre. C’est un autre fait. Inutile de se mettre à hurler… de toute façon, je n’y suis pour rien. Regardez simplement les tables de vos libraires.

La nouvelle se cache tout en haut ou tout en bas des rayonnages, exactement comme le flocon d’avoine entrée de gamme ou la soupe déshydratée premier prix.

 

Sauf pour les collégiens. De 4e et 3e.

Les pauvres…

Ils ne connaissent pas leur bonheur.

 

C’est ainsi que m’arrive tout droit du ciel (Le livre de Poche jeunesse en vrai) le dernier petit recueil intitulé : Nouvelles contemporaines, regards sur le monde. Une collaboration de Delphine de Vigan (No et moi pour rappel), Timothée de Fombelle (Tobie Lolness et Vango) et Caroline Vermalle (je découvre et ce n’est pas le titre de son dernier roman).

 

C’est un tout petit livre de 127 pages, dossier pédagogique compris.

C’est un tout petit livre qui met le cœur en fête, là où le mois de mai se déguise en novembre, là où Marine gagne la troisième position, là où, merde alors c’est quand les rayons de soleil infusés de légèreté ?

 

Dans ces nouvelles, ce sont les regards d’enfants qui touchent, et surtout la magie qu’ils font pousser au bout de leur lit, au pied de leur rêve, au sommet de leur bonnet. De toutes petites tranches de vie, pas toujours jolies, pas toujours faciles mais que l’on pose là, à l’entrée, pour s’évader ensuite avec son quotidien, en profitant sans plus attendre des bulles de savon et autres miettes de gâteaux qui le peuplent.

 

Bon allez, j’avoue ma préférence va à la nouvelle de Caro (ben quoi ?) : La fille du déménageur. D’abord parce que j’ai une passion secrète pour les déménageurs, surtout bretons, ensuite, parce qu’il n’est pas facile de parler avec justesse de tentatives de suicides, de parents divorcés, ou encore du rôle du père sans, au choix, enfoncer des portes déjà ouvertes, ou tomber dans le mélodrame qui fait qu’à la fin, le lecteur n’a plus aucun élan hormis pour une bonne bouteille (oui, oui, beaucoup d’alcooliques sont des lecteurs assidus).

Et puis, la chute est bonne

 

Et c’est à ça que se mesure une nouvelle, la dernière ligne, le dernier mot. Celui que l’on emporte ficelé dans du papier de soie, qui change toute la donne et permet de repartir, réconcilié et confiant. Oui, la vie peut-être belle malgré les anicroches, et même sans parcourir le monde après avoir gagné au loto et remisé sa femme trop vieille et trop moche pour une jeune plastisilliconée…par exemple.

 

(non, Marine, n’insiste pas).

 

A consulter pour en savoir davantage sur Caroline Vermalle :

http://www.carolinevermalle.com/caroline/hello.html

http://www.lesnouveauxtalents.fr/tag/caroline-vermalle/

 

Message personnel : Sophie si tu l’as reçu, lis-le ! http://ecx.images-amazon.com/images/I/51DNczV80jL._SL160_AA115_.jpg

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30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 18:41

http://multimedia.fnac.com/multimedia/FR/images_produits/FR/Fnac.com/ZoomPE/4/8/3/9782266201384.jpgQuand Annie rencontre un écrivain, Annie est contente.

Enfin, pas toujours, il y en a de chauves et prétentieux, investis d'une mission secrète.
Si secrète qu'eux-mêmes en ont oublié la nature.
Le genre super héros des lettres, venus sauver les élèves.
De quoi ? Elle n'en sait rien.
Ceux-là, Annie les préfère morts. Comme le sont souvent les écrivains.
Du coup, elle en boycotte quelques-uns.
Celui qui a une vraie passion pour le nez -le sien - sans être pour autant cocaïnomane, une autre si taciturne qu'elle donne envie de se rouler dans l'herbe avec Prosper youplà boum pour compenser, et vlan, un dernier qui a échangé sa modestie contre son premier contrat il y a fort fort longtemps, et a l'indécence de se présenter sans moumoute là où la calvitie a pourtant gagné du terrain (et à celui-là, Annie ne passe rien / Nota bene : la calvitie n'est pas rédhibitoire en d'autres contextes).

Annie a donc rencontré Lorris Murail.
De la famille Murail, qui ne se présente plus.


Qui dit qu'on écrit pour le plaisir, pas pour devenir écrivain.
Qui donne son dernier livre en vente Afirik, pour faire plaisir, partager et transmettre quelque chose (sur un thème qui intéresse Annie, qui du coup le déclarera à la Sofia sans rechigner mais n'en dit pas plus pour le moment car pas encore lu).
Qui prétend que de bonnes idées, deviennent parfois de vraies horreurs quand on les soumet à l'épreuve de l'écriture.
Et que d'apparentes mauvaises idées deviennent parfois de bonnes copies, si on daigne leur prêter attention et soin.
Le tout étant de se dépatouiller avec tout ce qui se tricote dans la tête, entre deux préparations culinaires.

Annie retient ceci :
les livres naissent parfois de défis que l'on se lance,
il faut savoir danser sur deux pieds avant de trouver lequel est le bon,
et surtout quand l'auteur pratique l'humour à froid.

merci Monsieur Murail !

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23 mars 2012 5 23 /03 /mars /2012 19:01

http://www.images-chapitre.com/ima1/original/401/184401_2696773.jpg

 

Au risque de me montrer désagréable, d'aller à l'encontre des critiques les plus dithyrambiques, et de m'attirer la foudre des mondains, non, Nicolas Rey n'est pas mon écrivain-prometteur-des-années 2000 préféré.

Certes, il manie la plume, comme Zorro son épée.

A la différence que le chevalier sublime le réel.

Tandis que Nicolas (me) désenchante.

C’est un fait.

Pourtant au départ, tout avait bien commencé entre nous. Vallauris plage était posé sur le rayon des R comme il se doit et je sentais déjà le soleil me couler entre les doigts. Qui plus est, je n'ai rien contre l'amour, même quand il tue. C'était plutôt un bon point.

Je découvre alors cette femme : Arianne Backer, autour de laquelle tout tourne, le désir, les hommes, les amours. La ronde est sans fin, l'étau se ressert, jusqu'au drame.

Il n'y a rien à dire sur le ficelage de l'histoire. Le style est original, souvent percutant.

Mais comment expliquer ça ?

C'est un peu comme une tranche de jambon que l'on hésite à jeter, une odeur presque imperceptible s'en dégage, si on le mange, on ne se régale pas et si on le jette, on a une impression de gâchis.

 

Bon, mais en tous cas, pour l’objectif « lire un Nicolas Rey »… c'est fait.

Suivant !

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