Synchronicité – Rencontres – Hasards.
Je ne sais pas trop par quel bout tenir ce trio ?
(ça c’était l’intro).
Synchronicité
Concept Jungien (de Jung le psychiatre et tout droit sorti de la psychologie analytique, ça c’était le résumé) qui veut que deux évènements, sans lien de causalité, fassent sens pour une personne donnée.
(ça c’était pour la caution scientifique).
Parce que voilà, tout le livre de Jean-François Vézina part de là, tourne autour de ça, n’en démord pas, s’en mord la queue.
Pour illustrer, je dirai qu’il y a toutes ces rencontres que l’on fait juste le jour où…, les dates anniversaires marquées par…, les répétitions d’histoires transgénérationnelles qui font que… les coïncidences j’en crois pas mes yeux ni mes oreilles et dans tout ce fatras, pas un poil de hasard, bien que l’on puisse être troublé, ému, surpris…
La théorie de Monsieur V. voudrait que tout s’explique, d’une manière ou d’une autre par le sens que l’on y met. Juste : le sens que l'on y met.
J’ai cessé de lire ce livre à la moitié (est-ce un hasard nécessaire ?)
Je n’ai pas apprécié la caution scientifique bancale : se baser sur un grand nom, c’est bien, utiliser des idées qui amusent, fascinent (…), c’est bien aussi mais pas pour un travail de psychologie clinique. D’ailleurs, Jung, sur ce coup là, n’a pas remporté la palme.
M’est venue subitement, en pleine lecture, la colère et l’idée que je me faisais rouler : j’étais en train de lire un livre sur les croyances et non pas sur comment je donne / fabrique du sens liés aux évènements (or quand on peut/veut tout expliquer ou donner un sens à chaque chose houlà, c’est tout confort ! Y’a qu’à voir La petite maison dans la prairie pour comprendre et ça n'a plus grand intérêt) ou qui relève de la pensée magique, ni plus, ni moins.
Alors, petite précision entre nous, je n’ai rien contre.
Sauf à se vendre comme un travail de recherche.
